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Semaine du 26 avril au 2 mai 2020

Jésus et Jean.

La dernière interrogation de Pierre sur le disciple bien-aimé : « Seigneur, et lui ? ». Jésus nous donne une belle définition du disciple bien-aimé : « si je veux qu’il demeure ». Cette semaine, méditons plusieurs évangile qui nous redonne les traits de ce disciple.

Dimanche 26 : Jn 21, 20-25

Et lui ?

Lundi 27 : Jn 14, 22-27

Nous ferons une demeure chez lui.

Mardi 28 : Jn 15, 1-7

Demeurez en moi.

Mercredi 29 : Jn 15, 8-17

Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés.

Jeudi 30 : Jn 15,18-27

Vous aussi vous témoignerez.

Vendredi 1 : Jn 16,1-15

L’Esprit de Vérité vous guidera.

Samedi 2 : Jn 16,23-28

Vous croyez que je suis sorti d’auprès de Dieu.

 

Quelques pistes pour vivre la lectio divina avec sainte Marguerite Marie :
Marguerite-Marie, enfant, ne sait pas prier… Jésus lui donne lui-même la méthode, qui demeure très classique. Voici ce qu’elle écrit :
Parmi tout cela, je me sentais si fortement attirée à l’oraison, que cela me faisait beaucoup souffrir de ne savoir ni pouvoir apprendre comme il la fallait faire, n’ayant aucune conversation des personnes spirituelles ; et je n’en savais autre chose que ce mot d’oraison, qui ravissait mon coeur. Et m’étant adressée à mon souverain Maître, il m’apprit comme il voulait que je la fisse ; ce qui m’a servi toute ma vie.
Ecoutons comment Jésus l’invite à prier et tirons profit de son expérience. Nous retrouvons ici déjà une démarche très ignacienne de la prière. Notons cinq étapes.
(1) Il me faisait prosterner humblement devant lui, pour lui demander pardon de tout en quoi je l’avais offensé…
(2) et puis, après l’avoir adoré,…
Ces deux premières étapes sont cette mise en présence de Seigneur qui est là dans le secret : enlevé ce qui est un obstacle à notre rencontre avec Dieu et prendre conscience qu’il est là.
(3) je lui offrais mon oraison, sans savoir comme il m’y fallait prendre.
Saint Ignace invite à dire ces paroles : « Que toutes mes actions, intentions, opérations Seigneur, soient purement ordonnées à la louange et au service de votre divine majesté ». Il nous invite à demander une grâce. Par exemple pendant le temps de la passion : Seigneur accordez moi de comprendre intérieurement ce que vous avez enduré dans votre passion par amour pour moi…
(4) Ensuite il se présentait lui-même à moi dans le mystère où il voulait que je le considérasse :
…et il appliquait si fort mon esprit en tenant mon âme et toutes mes puissances englouties dans lui-même, que je ne sentais point de distractions,
Méditer et contempler… considérer l’histoire, les lieux, les personnes. Placez-vous comme un membre de l’assemblée de l’évangile, un membre de la foule, un disciple… Regardez, écoutez… Ne vous inquiétez pas de vos distractions mais revenez paisiblement au Seigneur lorsque vous prenez conscience de l’avoir quitté.
(5) mais mon coeur se sentait consommé du désir de l’aimer…
L’objectif de la prière n’est pas tant de comprendre que d’aimer… si vous demeurez dans l’amour de Dieu tout au long de cette heure, vous avez réussi votre prière !
(6) et cela me donnait un désir insatiable de la sainte communion et de souffrir. Mais je ne savais comme faire.
Le fruit de la prière nous pousse à aimer Dieu en retour… dans ce temps de la passion, Marguerite Marie veut aimer Jésus comme il l’aime… Elle ne sait pas comment faire. Que le Seigneur nous inspire les gestes qu’il désire pour l’aimer en retour.