Samedi saint, Le Sabbat, elles se tinrent au repos
Craignez Dieu sans l’aide duquel vous tomberiez dès cette heure dans les plus horribles dérèglements ; craignez le monde dont le souffle est si contagieux ; craignez le démon dont les arti ces sont si subtils ; craignez-vous vous-mêmes qui êtes si faibles et si inconstants ; craignez vos yeux, vos oreilles, tous vos sens, puisque ce sont tout autant de portes par où le péché peut entrer ; craignez vos passions qui vous y portent, qui vous y entrainent malgré vous ; craignez jusqu’à vos bonnes œuvres, jusqu’aux victoires que vous remportez sur vous-mêmes et sur les tentations puisque selon saint Cyprien, le démon n’est jamais plus redoutable que lorsqu’il a été vaincu, parce qu’il prend avantage de sa défaite pour nous porter à la vaine gloire. Enfin, craignez sur toutes choses cet orgueil que Dieu ne peut souffrir, cette fausse assurance qui vous conduirait à une perte assurée. Saint Claude la Colombière